vendredi 15 janvier 2010

Israël-Palestine-Obama : réquisitoire contre la politique de colonisation israélienne par Henry Siegman

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 Henry Siegman a été directeur du Congrés Juif Américain et du Synagogue Council of América et dirige actuellement le US Middle East Project à New-York. Il est également professeur à la School Of Oriental & African Studies.



"Israël s’est employé sans relâche à créer un fait accompli en Cisjordanie occupée, et cette politique, qui se poursuit en violation du gel pourtant limité des implantations auquel s’est engagé le Premier ministre Netanyahou, semble avoir réussi à rendre son projet de colonisation irréversible. Le résultat de ce "succès", auquel les gouvernements israéliens successifs ont longtemps travaillé, rendant de ce fait impossible la création d’un Etat palestinien indépendant, c’est qu’Israël a franchi le seuil qui sépare la "seule démocratie du Moyen-Orient" de l’unique régime d’apartheid du monde occidental. […]
Quand un Etat s’installe dans le déni des droits individuels et nationaux d’une bonne partie de sa population, il cesse d’être une démocratie. Quand ce déni se fonde sur l’identité ethnique et religieuse de cette population, cet Etat pratique une forme d’apartheid, ou de racisme, qui n’est pas très différente de celle qu’a connue l’Afrique du Sud entre 1948 et 1994. Le fait qu’Israël offre un cadre démocratique à la grande majorité juive de ses citoyens ne peut masquer ce changement. Par définition, une démocratie réservée à des citoyens privilégiés, tandis que les autres sont maintenus derrière des checkpoints, des barrières de barbelés et des murs de séparation tenus par l’armée israélienne, n’est pas une démocratie, mais son contraire. […]
Tôt ou tard, la Maison-Blanche, le Congrès et l’opinion américaine – sans parler d’un establishment juif qui a largement perdu le contact avec une jeune génération de juifs dont le regard sur l’attitude d’Israël est en train de changer – vont devoir admettre le fait que la "relation particulière" des Etats-Unis avec Israël aboutit à soutenir une entreprise coloniale.
Pour beaucoup, la capitulation du président Barack Obama devant Netanyahou à propos du gel des implantations a détruit le dernier espoir de voir aboutir la solution des deux Etats. Elle a complètement discrédité l’idée selon laquelle, pour les Palestiniens, le chemin vers un Etat passerait par la modération. Et donc discrédité aussi le premier avocat de la ligne modérée, le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, qui a annoncé son intention de ne pas se représenter à la prochaine élection présidentielle.
Le gel "limité" concédé par Netanyahou a été salué par l’administration Obama comme "sans précédent", alors même que les exceptions qu’il prévoit […] portent le total des constructions au même niveau que s’il n’y avait pas de gel. […] Et la presse rapporte qu’en dépit du gel les nouvelles constructions battent leur plein dans les implantations. Tout cela n’a pas entraîné de réprimande publique de la part de l’administration Obama, et encore moins le genre de sanctions appliquées aux Palestiniens quand ils violent les accords. […]
Mais ce qui a été généralement interprété comme le coup de grâce à la solution des deux Etats pourrait s’avérer au contraire être la condition nécessaire à sa réussite. Cette condition, c’est l’abandon de l’idée hautement fallacieuse selon laquelle un Etat palestinien pourrait voir le jour sans une intervention extérieure contraignante. […]
Bien sûr, Obama ne doit laisser planer aucun doute sur le fait qu’il serait inconcevable pour les Etats-Unis de ne pas prendre pleinement en compte les véritables besoins de sécurité d’Israël, si mécontents soient-ils de la politique menée par tel ou tel gouvernement israélien. Mais il ne doit pas faire de doute non plus qu’il serait tout aussi inconcevable pour les Etats-Unis de renoncer à leurs valeurs fondamentales ou de mettre en péril leurs intérêts stratégiques à seule fin de maintenir le gouvernement Netanyahou au pouvoir, en particulier quand soutenir ce gouvernement signifie soutenir un régime qui en permanence spolierait le peuple palestinien et le priverait de ses droits.
En bref, le processus de paix au Moyen-Orient continuera d’échouer, et la solution des deux Etats disparaîtra si la politique américaine continue d’ignorer les réalités du terrain dans les territoires occupés et à l’intérieur d’Israël, réalités qui ne peuvent être inversées que par une intervention extérieure.
Le président Obama a une occasion unique de permettre à Israël de renouer avec son idéal fondateur, juif et démocratique, aujourd’hui gravement compromis. Mais pour cela il doit renoncer à la politique à la petite semaine. N’est-ce pas justement la promesse de rompre avec de telles politiques qui a propulsé Obama à la Maison-Blanche et qui lui a valu le respect stupéfait du monde entier ?
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 L’administration Obama a cédé devant le refus israélien du gel des colonies et ne ménage pas les efforts diplomatiques pour se regagner les faveurs du gouvernement et de l’opinion israélienne, où la cote d’Obama est tombée au plus bas. A tort, il faut au contraire parler le langage de la vérité, comme l’avait fait en son temps Yitshak Rabin, et cesser de flatter l’extrémisme qui, à terme, est porteur des plus grandes menaces pour la survie d’Israël. --- Sous l’apparente banalité des crises récurrentes, c’est bien la paix du monde qui est gravement menacée. Au raidissement israélien devant les pressions américaines, rééditant les innombrables manœuvres dilatoires où l’apparent engagement dans un processus de paix, n’est en réalité que le masque d’une politique d’agression larvée perpétuée par les confiscations de territoires, vient s’ajouter le risque réel d’une attaque contre l’Iran. Tant que les gouvernements occidentaux continueront de privilégier - à n’importe quel prix - l’amitié avec Israël au détriment de la recherche de la stabilité et de la résolution des conflits, on peut redouter le pire. Le courage serait de tenir un langage de vérité. Israël - et au-delà, nous mêmes - sera en sécurité le jour où il aura fait le deuil de ses prétentions territoriales sur ses voisins. La paix est à ce prix, mais si tout le monde le sait, personne n’ose le dire et encore moins l’exiger ou l’imposer, comme cela sera sans doute nécessaire. D’ici là, nous vivrons toujours sous la menace d’une conflagration.

Les sondages indiquent que le président Obama bénéficie du soutien de seulement 6 à 10% de la population israélienne -sans doute son niveau de popularité le plus bas au monde.
Les médias rapportent que les conseillers du président cherchent à assurer l’opinion publique israélienne de l’amitié du président Obama et de son engagement sans réserve en faveur de la sécurité d’Israël.
Cette amitié et cet engagement sont réels, en dépit des résultats des sondages de popularité d’Obama en Israël. La Secrétaire d’État Hillary Clinton a tenté de renforcer ce message lors de sa visite en Israël. On aurait dit-on demandé à l’envoyé spécial du président George Mitchell de faire des efforts similaires au cours de ses visites désormais beaucoup plus fréquentes à Jérusalem.
La Maison Blanche est sur le point d’établir un nouveau record du nombre de messages rassurants et de salutations vidéos envoyées par un président américain en Israël et aux organisations juives aux États-Unis. Un projet de visite présidentielle à Jérusalem est en discussion.
Les conseillers du président craignent que l’hostilité des Israéliens envers Obama puisse être préjudiciable à ses efforts de paix. C’est sans doute vrai.
Mais une campagne de la Maison Blanche visant au retour en grâce du président dans l’opinion publique israélienne pourrait avoir des effets bien plus préoccupants, car la raison de cette hostilité israélienne sans précédent contre un président américain tient à la crainte qu’il soit sérieux lorsqu’il dit vouloir mettre fin à l’occupation israélienne de la Cisjordanie et de Gaza.
Les Israéliens ne s’opposent pas aux efforts de paix du président d’Obama parce qu’ils ne l’aiment pas, ils ne l’aiment pas à cause de ses efforts de paix. Il ne pourrait regagner leur affection qu’en abandonnant ces efforts.
C’est ainsi que le gouvernement et le peuple d’Israël répondent à toute pression extérieure pour un accord de paix impliquant qu’Israël se mette en conformité avec les exigences du droit international et des résolutions de l’ONU qui appellent à un retour aux frontières d’avant le conflit de 1967, rejetant les modifications unilatérales de celles-ci.
Tout comme le gouvernement d’Israël, l’opinion publique israélienne manifeste sans relâche son aspiration à la paix et son soutien à une solution à deux États dans les sondages. Mais ce que les sondages ne se montrent pas, c’est que ce soutien dépend du fait qu’Israël définisse les termes de cette paix, ses dimensions territoriales, et les contraintes imposées à la souveraineté d’un Etat palestinien.
Un président américain qui s’adresse au monde arabe et promet une approche équitable et impartiale dans la recherche de la paix est immédiatement perçu par les Israéliens comme anti-israélien. Le dirigeant de l’une des principales organisations juives d’Amérique s’est opposé à la nomination du sénateur Mitchell au poste de négociateur pour la paix du président d’Obama, car, dit-il, son objectivité et son impartialité le disqualifiaient pour ce poste.
La réaction d’Israël aux efforts de paix n’est rien moins que pathologique. Elle est la conséquence d’une incapacité à s’adapter au retour dans l’histoire du peuple juif, doté d’un Etat qui lui soit propre, après 2000 ans d’impuissance et de victimisation.
L’ancien Premier ministre Yitzhak Rabin, dont l’assassinat par un juif extrémiste de droite sera commémoré cette semaine en Israël, avait déclaré à ses concitoyens lors de son investiture en 1992 que leur pays était militairement puissant, ne manquait pas d’amis, ne courait pas de risque, et qu’ils devaient donc cesser de penser et d’agir comme des victimes.
Le message du Premier ministre Benjamin Netanyahu, affirmant que le monde entier est contre Israël et que les Israéliens risquent un nouvel Holocauste - une crainte invoquée à plusieurs reprises durant son discours en septembre lors de l’Assemblée générale des Nations Unies afin de discréditer le rapport d’enquête sur Gaza du juge Richard Goldstone - est malheureusement un message jugé plus rassurant par bien trop d’israéliens.
Cette pathologie a été aidée et encouragée par des organisations juives américaines dont les programmes sont conformes aux opinions politiques et idéologiques de la droite israélienne. Ces organisations ne reflètent pas les vues de la plupart des Juifs américains qui ont voté massivement, à près de 80%, pour M. Obama lors de l’élection présidentielle.
La signature d’un accord de paix israélo-palestinienne a échappé à toutes les précédentes administrations américaines non pas parce qu’elles étaient incapables de trouver une formule adéquate pour y parvenir : tout le monde sait depuis quelque temps déjà quelles en sont les caractéristiques essentielles, proposées par le Président Clinton au début de l’année 2000.
Au contraire, le conflit se poursuit car les présidents américains - et plus encore les membres du Congrès américain, qui dépendent tous les deux ans des contributions financières à leurs campagnes électorales - ont accepté cette pathologie qui ne pourrait être guérie qu’en la défiant.
Seul un président américain faisant preuve de courage politique pourrait guérir cette pathologie, au risque de déplaire aux israéliens et de s’exposer aux critiques de la partie du lobby pro-israélien américain qui défend par réflexe les politiques du jour du gouvernement israélien - peu importe à quel point elles puissent offenser la raison ou la morale.
Si le président Obama veut sérieusement tenir sa promesse de mettre fin définitivement aux 40 ans d’occupation israélienne, obtenir une solution à deux Etats, assurer la survie d’Israël à long terme en tant qu’État juif et démocratique, et protéger les intérêts nationaux vitaux des États-Unis dans la région, il devra prendre le risque de mécontenter. S’il parvient à tenir sa promesse, il obtiendra une reconnaissance éternelle des Israéliens."


  Henry Siegman

lundi 11 janvier 2010

Israël détruit une vingtaine d'habitations palestiniennes








Dimanche 10 janvier, des bulldozers de l'armée israélienne ont littéralement rasé, dans le nord de la Cisjordanie occupée, à l'est de Naplouse, une vingtaine de baraquements où vivaient jusqu'alors une quarantaine de famille d'agriculteurs palestiniens. Un certain nombre de ces habitations étaient utilisés comme abris par des bergers. Appuyés par d'importants effectifs militaires, les bulldozers ont donc investi  les lieux avant d'opérer les démolitions, et pendant le même temps les militaires expulsaient les familles palestiniennes des lieux. Un porte-parole de l'armée s'est bien sur refuser à tout commentaire.

Cet énième épisode met encore en lumière la colonisation rampante organisé par l'État d'Israël et ce malgré certains (discrets) avertissements d'États influents de la communauté internationale. Sans une prise de position courageuse et des mesures fortes par les importants états du monde, rien ne changera et le sionisme israélien continuera avec l'ambition du "Grand Israël" avec toutes ses conséquences dont la disparition à terme de l'État Palestinien entre autres.

lundi 4 janvier 2010

Snoop Dogg ft. Soulja Boy - Pronto



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Le dissident chinois Liu Xiaobo fait appel de son jugement

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Selon son avocat Shang Baojun, le militant des droits de l'homme et intellectuel chinois Liu Xiaobo a fait appel de son jugement tout en ajoutant qu' "il est conscient qu'il n'y a pas beaucoup d'espoir que le verdict soit révisé". Le procès en appel devrait avoir lieu d'ici un mois.
L'avocat souhaite que la communauté internationale persévère à faire pression sur l'Etat chinois et a avoué espérer "que chacun continue à faire des efforts pour obtenir la libération de Liu"
Pour rappel, Liu Xiaobo a été arrêté par la police à son domicile dans la soirée du 8 décembre 2008  sur le motif de suspicion d’« incitation à la subversion du pouvoir de l’état » communiste chinois. Il lui est en effet reproché  d'avoir écrit l'ébauche de la Charte 08, signée par plus de 10 000 personnes dont 300 personnalités chinoises. Le 25 décembre dernier il est condamné à 11 ans de réclusion pour "subversion". C'est la peine la plus lourde qui a été proclamé pour l'inculpation de "subversion au pouvoir d'État" (qui a été réaliser en 1997).
Le verdict a été estimé extrêmement lourd et critiqué de manière unanime par les organisation des Droits de l'Homme et les principaux états occidentaux, qui ont donc appeler à plusieurs reprise à la libération du dissident. Le 4 décembre 2009, l'UE et les USA ont fait une demande officielle pour la libération immédiate de Liu Xiaobo.
Le militant a déjà et plusieurs fois été arrêté, comdamné et détenu y compris pour sa participation dans les manifestations de la place Tian'anmen à Pekin en 1989. Il a été comdamné en 1996 à 3 ans de travaux forcés pour avoir critiqué le PC chinois. Il estime en outre que la culture chinoise reste trop soumise au pouvoir en place.

Young Buck - Steroidz


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dimanche 3 janvier 2010

JayZ - On The Next One


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C'est donc le nouvel extrait du Blueprint III. Jay-Z pose ses rimes sereinement sur une prod assez sympathique de Swizz Beatz (qui sample au passage Justice, eux même l'ayant samplé). Un clip original agréable à regarder, grâce en partie à une très belle photographie.




Jay-Z ne lésine pas sur les moyens côté videos pour ce nouvel album ! Et c'est pour notre plus grand plaisir !